Brunton: La réalité intérieure.
Les candidats à l'initiation réclament la Lumière.
Cette lumière est à la base de la création de notre univers.
E = M C2
La science "découvre" que la matière est une condensation d'une énergie radiante, c'est-à-dire de Lumière.
Si le Grand Architecte est la Lumière, que tout ce qui est matière est condensation de Lumière, tout n'est-il pas présence divine?
Un but est de prendre conscience de cette présence en tout et partout et d'en tirer les conséquences.
Avec prudence, nous apprenons à voir la Lumière en descendant à l'intérieur de soi en s'aidant de l'extérieur.
Nos exercices et nos rituels apportent des éléments précieux pour la connaissance de soi et de ce qui est extérieur à soi.
L'homme en quête du Grand Architecte ne peut s'arrêter aux manifestations si hautes, si merveilleuses soient-elles. Il peut reposer quelque temps sa tête et son cur dans une croyance; un jour, il reprendra son cheminement.
La quête mène à ce qui n'a ni commencement ni fin, où l'on se fond à la réalité divine; acceptons que chaque être trouve sa "vérité" à son niveau.
Après avoir suivi d'autres dieux, après avoir cru à une multitude de divinités, après avoir cru à un esprit personnel, à un Grand Architecte individuel, l'Homme prend conscience qu'il existe Un, lui-les-dieux.
L'homme perçoit cette vérité ultime que la divinité la plus haute est impersonnelle et universelle.
L'adversaire de la nature qui cherche à garder la conscience de l'homme emprisonné, existe depuis le début de la création.
Il est utile dans la mesure où il fournit la matière dont nous avons besoin pour éveiller nos forces, les développer.
C'est après une lutte qu'il nous liera ou que nous le lierons.
Apprenons à le terrasser, nous parviendrons à maturité.
Où se trouve l'oratoire vrai?
D'abord dans notre esprit d'où il descend dans notre cur.
Le cur constitue le centre de la conscience spirituelle de l'homme. La tête constitue le centre de la conscience intellectuelle. Prier en secret, c'est descendre de l'intellectuel au spirituel, du personnel à l'impersonnel.
Concentrons nos forces dans le cur, il forme le moi supérieur.
Ce n'est guère par des paroles que nous pouvons prier vraiment; alors faisons taire nos pensées, nos sentiments, quelques secondes. Désirons le Grand Architecte comme nous désirons satisfaire une faim, une soif. A l'intérieur de notre cur, retrouvons l'étincelle primitive, la gardienne de toutes nos lumières; celle qu'il faut mettre en mouvement par notre sincérité, notre humilité, nos demandes et notre désir vrai de servir.
Le Grand Architecte est le seul dont le règne soit. Nous prions pour comprendre cette vérité, pour accéder à un royaume. Les éléments contraires sont là pour accomplir leurs uvres et ils s'opposeront à nos désirs.
Comprenons les forces positives et négatives. Jaugeons-les. Cet état d'esprit s'acquiert avec le temps. Nous faisons taire en nous les forces intellectuelles pour écouter les forces spirituelles.
La vraie solution est de s'en remettre à la volonté suprême quand nous commençons à comprendre.
Tout ce qui n'est pas l'uvre du Grand Architecte est illusion.
Une seule Lumière brille en l'homme; cette Lumière est divine.
La Lumière ne change pas de nature, elle change d'apparence.
La Lumière se manifeste sous forme de pensées, d'idées, parfois sans support d'énergie.
Préparons-nous: la foi, la confiance sont nécessaires dans la voie suivie, par le maître choisi.
Nous ne pouvons dresser d'obstacles entre nous et la vérité. L'esprit reste ouvert et raisonne pour vérifier que derrière les mots se trouvent l'esprit. Le désir du vrai sera intense ou il ne vivra pas.
Pour nous atteindre le Grand Architecte a besoin d'instruments.
L'instrument humain n'a ni pouvoir, ni vertu: il sert.
"Ce n'est pas moi, mais le Père qui accomplit les choses;" les maîtres foisonnent; chacun donne ses idées, ses pensées, ses opinions. Cela reste un travail dans le domaine du mental.
Ceux qui savent, savent et peu importe les mots qui veulent revoiler la vérité. Il n'y a plus de querelles de mots quand on sait de quoi on parle.
L'homme mène sa quête, comme les chevaliers du Graal, il lui faudra bien des aventures pour parvenir à comprendre que le Grand Architecte vit en lui et que si les signes extérieurs peuvent l'aider seul l'intérieur vaut. Découvrez la spiritualité en vivant dans le siècle comme les hommes du siècle, sans que nous lier aux choses, emprisonnés dans la matière.
La vie est une école de vérités; elle remplace les maîtres, les ésotérismes, les religions.
La vie fournit les leçons sacrées et les initiations réelles.
Se retirer du monde n'est pas forcément s'en affranchir.
A quoi sert de vaincre des tentations imaginaires si on cède aux tentations matérielles.
Le Grand Architecte est à l'intérieur de nous.
Quel que soit le mode de vie, nous pouvons trouver un Grand Architecte en nous. Quand on atteint le Grand Architecte et non une idée du Grand Architecte, on le sait.
Percevoir une vérité est différent de percevoir l'idée que l'on se fait de la vérité.
Se représenter la vérité, cela constitue un état intermédiaire habituellement nécessaire.
Combien de morts devons-nous compter pour une seule idée émise sur l'existence du Grand Architecte.
L'illumination est expérience directe, affaire personnelle.
Chacun doit la vivre soi-même. Chacun doit mener la quête de son Essence.
Nous avons nos habitudes, nos routines!
Peu de gens ont le courage d'admettre le monde de l'ILLUSION. La vie extérieure possède une valeur éphémère.
L'ascétisme n'est pas une idée sociale; c'est une affaire de vocation. Cette méthode doit être naturelle, vous devez la ressentir en vous comme un besoin. Les hommes ont besoin de simplicité.
Nous pouvons changer nos attitudes intellectuelles, comme les attitudes spirituelles, nous devons reconquérir notre héritage.
Nul n'est libre, s'il est obsédé par ses besoins, s'il redoute l'avenir ou regrette le passé.
Pour s'affranchir, il est indispensable de connaître la vérité sur les apparences de la vie et du monde.
Nous sommes en quête de notre monde intérieur, et cette quête ne dépend pas de moyens extérieurs mais d'un désir profond.
Quand le cur désire retrouver sa maison, les larmes prennent une importance fondamentale.
Ceux qui pleurent sont bénis, la Grâce descend sur eux.
Nul n'a à avoir une attitude servile sous prétexte de tolérance; ou de faiblesse sous motif d'humilité.
L'homme n'est pas un mendiant qui implore les hommes.
Soumis au Grand Architecte, fort, hardi, sûr de lui face au monde, l'homme vit. Confessons notre ignorance spirituelle, nos faiblesses émotionnelles, nos limitations mentales. Préparons-nous à recevoir la visite de l'esprit.
Ne renoncez pas à ce que nous devrions posséder. L'attente constitue une valeur fondamentale. Il n'est pas utile d'espérer pour entreprendre.
Qui osera prétendre discerner le bien, et le mal?
Une chose est bonne à un stade de notre existence, mauvaise à un autre. Une éthique, une morale peuvent être bonnes ou mauvaises selon les individus.
Du bien, nous pouvons affirmer que c'est quelque chose de particulier, à un moment particulier pour quelqu'un de particulier.
Soyons tolérant envers les autres, sans nous laisser détruire par eux. Tolérance et miséricorde nécessitent un apprentissage.
Nous devons apprendre à distinguer ce qui est sage ou insensé, juste ou erroné, bien ou mal, et pour qui, pour quoi, où, quand.
Y-a-t-il une prescription universelle attachée à chacun?
L'homme voit un reflet de son visage, l'image qu'il reçoit d'un miroir, jamais ce visage lui-même.
Nous possédons un Grand Architecte en nous, il habite au le plus profond de nous. Si nous désirons le voir, nous n'en apercevons qu'une image mentale, jamais l'âme divine elle-même. Cette image se situe en dehors du moi intérieur comme quelque chose de séparé, tout en demeurant dans l'esprit. Si vous acceptez de voir l'UN, vous pouvez changer... Notre première vision du Grand Architecte viendra lorsque nous sentirons que nous sommes un rayon du Grand Architecte dans notre propre cur.
Petit à petit, nous apprendrons à nous détacher des illusions.
Nous enseignerons l'Amour; nous comprendrons l'Amour. Il ne reposera plus sur l'émotion ou le sentiment. Il représentera la faculté d'entrer en harmonie avec les créatures, de connaître ce quelles pensent ou ressentent.
Les serviteurs du Grand Architecte soulèvent l'hostilité et l'antagonisme des forces sinistres. Elles trouvent des aveugles, des inconscients, pour gêner les activités généreuses.
Pour ceux qui y sont prêts les Dieux peuvent modifier l'ordre des choses afin qu'ils obtiennent du temps qui ne s'aliène pas à la vie du monde.
Maîtrise ta pensée, contrôle ton esprit.
Ils sont rétifs et s'imposent à nous dès que nous essayons de calmer nos structures internes.
Dans le siècle ou hors du siècle
Certains prétendent que spiritualité et vie dans le monde sont incompatibles. L'acte accompli par devoir n'affecte pas celui qui vit en dehors de l'égoïsme et des passions. Faites que votre attitude spirituelle et mentale soit juste.
A quoi bon fuir le monde s'il continue de nous peser.
Possède des qualités vraies celui qui n'a craint de les passer au feu de l'épreuve et de la tentation, qui peut différencier les qualités résistantes des qualités apparentes.
Recueillez-vous pour mieux uvrer au monde.
La vie dans le monde permet de progresser très lentement mais plus sûrement. Ne construisez pas sur du sable.
Certains inclinent à la renonciation ou au renoncement, d'autres à l'équilibre mais chacun doit agir comme il le ressent en lui.
Celui qui ne sent rien, qu'il essaye une méthode, puis une autre, et encore une autre, qu'il apprenne à voir, entendre, sentir...
Tant que l'appel n'est pas venu, toutes les voies sont permises.
L'ascétisme est une méthode pleine d'aléas. Ceux qui se fixent des buts ne les atteignent pas toujours; ils font semblant d'y être parvenus. Revêtir une robe, un tablier ne débarrasse pas des métaux. Gardons le sens des proportions.
Les forces qui sont en nous ne le sont pas à cause de nous. Nous avons notre importance mais nous ne sommes pas irremplaçables.
Le seul fait de s'isoler dans une chambre ou dans la quiétude d'un coin privilégié constitue un détachement au monde extérieur, prépare un oratoire, un sanctuaire ou un temple. Si vous utilisez convenablement ce temps d'isolement, vous vous éloignerez véritablement du monde.
Retirez-vous pour acquérir des forces et de la sagesse, non pour vous retrancher de la vie. Modifiez vraiment votre vie. La façon de se comporter dans la vie constitue le critère de la valeur de vos résultats. Ne refusons pas le confort sous prétexte d'ascétisme, ni les joies que nous offrent les forces de la nature. Les exercices, les initiations, les rites sont destinés à rompre, par la force, l'asservissement au monde extérieur. Prenez conscience de vos propres asservissements. Seule l'épreuve de la vie dit si nous avons acquis de nouvelles forces.
Quel besoin avez-vous de vous retirer en un lieu alors que vous pouvez vous retirer dans votre cur?.
Pour mener une vie spirituelle, désirez votre Grand Architecte, désirer vivre, travailler. Le réalisme vous demande de faire face à la vie et aux faits, non de les refuser sous prétexte de désirer Dieu. S'il vous faut renoncer à tout, les Dieux s'arrangeront pour que vous en ayez la possibilité. Nos besoins sont naturels et nous pouvons soit les assouvir, soit les contrôler. Nous ne pouvons qu'utiliser les fonctions du corps, non les torturer. La morale est affaire personnelle. La vie est bien ou mal vécue en fonction des choix individuels.
Des êtres veillent sur l'humanité.
Quand nous manifestons une réelle humilité, quand nous demandons de l'aide, quand nous sommes prêts à servir ils se manifestent; de même qu'ils se manifestent pour nous aider à progresser.
Celui qui sait éduque par la parole, les écrits, le silence, la grâce.
Etre humble c'est avoir confiance dans l'étincelle intérieure.
Demander, c'est chercher, vérifier, partager une vérité.
Servir, c'est aider l'autre.
Tout se meut vers le Grand Architecte.
Mettons-nous en harmonie avec la nature vraie.
La prise de conscience de la vérité impose des conclusions et amène la volonté d'éveiller l'homme.
Le Grand Architecte ne se trouve ni dans les visions, ni dans des pouvoirs, il se découvre à l'intérieur du cur.
Honnête ou non, bon ou non, canaille ou saint, tous mènent leur quête par des moyens différents. Nul n'a à juger l'extérieur de l'autre. D'ailleurs, les formes extérieures, les rites créent des habitudes mentales et spirituelles, font naître des états de l'être qui se renouvellent.
Nous sommes les témoins du Grand Architecte et notre vie porte témoignage des faveurs de ce Grand Architecte.
Il n'y a pas de critère de la spiritualité. Les pouvoirs relèvent de l'esprit non du Grand Architecte.
Tous les pouvoirs relèvent de l'illusion, ils ne présentent d'intérêts que si nous en sommes détachés. Les pouvoirs viennent à ceux qui les cherchent. Les formes du vrai sont multiples, on les reconnaît à leurs fruits. Celui qui n'est pas apte à remettre sans cesse en question ses acquis, ses vérités, est un possesseur de dogmes, un fanatique.
Bien souvent les questions posées sont destinées à éprouver la réalité du culte du questionneur.
Tous les cultes contiennent des vérités; les extraire, cela n'est pas simple. Des hommes s'imposent à vous par leurs idées mais c'est en se trouvant soi-même que l'on se rapproche du Grand Architecte.
La vie met à l'épreuve les théories spirituelles. Elle seule justifie la prétention des cultes.
La destinée s'équilibre, parce qu'elle sert à montrer à l'homme ce qu'il doit comprendre, comment utiliser ses possibilités, ses pouvoirs, comment trouver sa vérité intérieure.
Face au destin, nous pouvons soit accepter, soit résister.
Nous apprenons à choisir l'une ou l'autre voie, nous trouvons une solution lorsque nous nous détachons des problèmes purement personnels.
Le Grand Architecte a toujours le dernier mot, puisque sa volonté seule compte.
Si vous voulez vous satisfaire, vous créez l'inquiétude et l'incertitude dans l'égoïsme.
La pensée est créatrice mais seuls créent les personnes en contact avec le Grand Architecte.
Pour utiliser des pouvoirs, il faut entrer dans une zone qui ne vient pas du Grand Architecte.
L'exercice des pouvoirs représente un sacrifice. Un pouvoir ne relève pas de ce qui est intemporel.
Le plus élevé des pouvoirs gît dans la possibilité de faire prendre conscience aux hommes de la vie et de l'amour du Grand Architecte, de laisser l'humanité libre de réagir selon le désir de chacun. Il est dur de renoncer à ses passions même les plus stupides.
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